Combattre les perturbateurs endocriniens

Promesse inévaluable

Promesse inévaluable d'Emmanuel Macron

Le 4 juillet 2017, le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a accepté la définition de la Commission européenne sur les perturbateurs endocriniens. Cette définition conditionne notamment l’identification d’un perturbateur endocrinien à des effets néfastes "avérés". Or, de nombreux scientifiques et associations dénoncent le fait qu’il est quasiment impossible de réunir toutes les preuves permettant de déterminer qu’un perturbateur endocrinien à des effets néfastes avérés. Cette définition exclut donc de facto la majorité des perturbateurs endocriniens dont les effets néfastes sont seulement "présumés" ou "suspectés". Cela concerne notamment le glyphosate. Si Nicolas Hulot a accepté cette définition, sa prédécesseur, Ségolène Royal, avait quant à elle toujours refusé de la faire, s’appuyant sur l’avis des scientifiques. Le 2 octobre 2017, les parlementaires européens ont finalement invalidé cette définition de la Commission, qui va devoir revoir sa copie. Il n’en demeure pas moins que le gouvernement français l’avait acceptée. On ne peut donc pas dire que la France se soit complètement placée "en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens", comme le promettait Emmanuel Macron. Néanmoins, la France a tout de même tenté de lutter contre le glyphosate. Lundi 27 novembre, les États membres de l'Union européenne devaient voter pour ou contre une nouvelle autorisation de l’herbicide pour cinq ans. La France s’y est opposée. En revanche, dix-huit pays ont validé la proposition de l'exécutif européen, ce qui a permis d'atteindre la majorité requise et de renouveler la licence de l'herbicide pour les cinq ans à venir. Emmanuel Macron a alors annoncé sur Twitter avoir demandé au gouvernement d’interdire le glyphosate en France au plus tard dans trois ans, soit en 2021. On peut donc considérer la promesse de combattre les perturbateurs endocriniens comme partiellement tenue. J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans 3 ans. #MakeOurPlanetGreatAgain — Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 27 novembre 2017

Type de promesse : Projet présidentiel

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