Publier les noms des entreprises ne respectant pas l'égalité salariale femmes-hommes

Promesse tenue

Promesse tenue d'Emmanuel Macron

"Name and shame" ou "nommer et faire honte", c'est le principe de la promesse d'Emmanuel Macron sur l'égalité femmes - hommes au sein de l'entreprise. Le 13 septembre 2017, la secrétaire d'Etat à l'égalité femmes - hommes Marlène Schiappa a commencé à mettre en oeuvre cette pratique. Elle a épinglé deux entreprises en retard sur ce sujet, Startorius Stedim Biotech et Maurel & Prom. "Non seulement ces entreprises sont parmi les dernières du baromètre Ethics and Boards sur la féminisation des instances dirigeantes mais elles ont refusé d'être sensibilisées gratuitement sur le sujet", a-t-elle indiqué. Ces deux sociétés ne se sont pas rendues à la formation organisée le 12 septembre pour les dix entreprises les plus mal notées du palmarès (sur 120 grandes sociétés françaises). L'opération devrait être renouvelée chaque année. Pour plus de transparence, la loi Avenir professionnel de 2018 a mis en place un index d'égalité hommes-femmes. Chaque entreprise se voit progressivement attribuer, depuis le 5 mars 2019, une note globale sur 100 pour évaluer son niveau d'égalité. Si son score est inférieur à 75 points, elle dispose d'un délai de trois ans pour l'atteindre. Dans le cas contraire, une sanction financière pouvant aller jusqu'à 1% de sa masse salariale sera appliquée. L'index se base sur cinq critères : l'écart de rémunération femmes-hommes (40 points), l'écart dans les augmentations annuelles (20 points) et dans les promotions (15 points), au retour de congé maternité (15 points), et la présence de femmes parmi les plus gros salaires de l'entreprise (10 points). Le gouvernement souhaite également multiplier les contrôles de l'inspection du travail pour faire respecter les nouvelles règles. En mars 2019, le 1 259 entreprises françaises de plus de 1 000 salariés ont ouvert le bal. Seules quatre sociétés ont obtenu la note maximale, et 8% n'avaient toujours pas publié leurs données au début du mois d'août. 19% ont, quant à elles, obtenu une note inférieure à 75. Le 1er septembre 2019, c'était le tour de celles employant plus de 250 salariés. Seules 68% des 5 200 sociétés concernées ont joué le jeu. Mi-septembre 2019, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a regretté : "On est encore très loin de l'égalité salariale dans notre pays". Le dernier point d'étape sur le déploiement du dispositif indiquait alors que près de 17% des entreprises ayant publié leur index étaient en deçà de la note limite. Le 1er mars 2020, ce seront les entreprises de plus de 50 salariés qui seront concernées. Pour les guider, le ministère du Travail a ouvert mi-janvier une "hotline". Baptisée "Allo Index Ega Pro", elle est joignable au 08 00 00 91 10. Malgré la mise en place progressive du dispositif et les premiers résultats, la CGT (Confédération générale du travail) regrette le manque de transparence de l'index."Là, quand on consulte les notes, on voit par exemple que l'entreprise Sodexo Hygiène et Propreté a un note de 100/100. Moi j'aimerais bien avoir le détail. Le problème justement, c'est qu'on ne l'a pas", déplore Sophie Binet, dirigeante de la CGT en charge de l'égalité femmes-hommes.

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : égalité femmes hommesdiscriminationindextransparence