Expérimenter le service militaire adapté (SMA) en métropole
cinquième conférence de presse de François Hollande, le 5 février 2015.
Le président annonce la création de trois centres en métropole.
Présent depuis 1961 en Outre-Mer, le service militaire adapté (SMA) est un dispositif d'insertion sous encadrement militaire, à destination des 18-26 ans.
Fonctionnant sur la base du volontariat, il permet de souscrire à un contrat d'engagé volontaire des armées. D'une durée de 6 à 12 mois, le SMA est rémunré à hauteur de 340€/mois.
En plus d'une remise à niveau scolaire et d'une formation professionnelle, le SMA dispense une "évaluation comportementale permanente en vue de garantir un savoir-être". Les jeunes reçoivent également une formation militaire initiale d'un mois.
Déjà en 2001, un rapport avait été remis au Ministère de la Défense par la commission Armées-Jeunesse. Le document, axé précisément sur ce sujet, voyait dans le SMA un moyen de lutter contre « le phénomène d’exclusion des jeunes qui est, à terme, un danger pour la cohésion nationale et à ce titre un problème de défense ». Il proposait un SMA financé par le ministère en charge de l’emploi, et un fonctionnement étroitement lié avec les missions locales.
Promesse tenue de François Hollande
Cette promesse, formulée par François Hollande un mois après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, concentre trois objectifs affichés de François Hollande : jeunesse, emploi et transmission des valeurs de la République. Si les premières moutures des expérimentations parlaient de Service militaire adapté (SMA), c’est finalement l’appellation de Service militaire volontaire (SMV) qui a été adoptée le 1er juillet 2015.
Depuis la rentrée 2015, deux centres accueillent des jeunes volontaires : Montigny-les-Metz (57) et Brétigny-sur-Orge (91), qui travaille en partenariat avec la SNCF, la RATP et Disneyland. Celui de La Rochelle a ouvert en janvier 2016, et le quatrième devrait ouvrir en janvier 2017 à Châlons-en-Champagne (51). Trois autres centres doivent voir le jour en 2017. Chaque centre accueille environ cent jeunes.
Selon les premiers bilans, les jeunes volontaires quittent le centre avec des formations (machiniste, agent commercial ou de sûreté, restauration, sécurité, BTP…) et un permis de conduire ; certains avec un certificat d’aptitude personnelle à l’insertion ; et pour les plus chanceux, un contrat d’embauche.
Contrairement à ce que préconisait le rapport de 2001, le SMV est finalement placé sous la tutelle du ministère de la Défense, mais tente bien de nouer des partenariats avec les missions locales.
Type de promesse : Annonce de mandat
Thèmes : Education, recherche, jeunesse et sportsPolice, justice et arméeSocial, travail, fonction publique et services publics
Mots-clés : arméejeunesse