Abroger le décret sur l'évaluation des enseignants publié le 8 mai 2012
Vincent Peillon, pas encore ministre, le 9 mai 2012, au lendemain de la publication du décret.
Le décret, publié in extremis par Luc Chatel au lendemain de l'élection de François Hollande, prévoyait que l'évaluation soit effectuée par les chefs d'établissement, et plus par les inspecteurs d'académique. Cela avait été dénoncé comme un "passage en force" par les syndicats.
Promesse tenue de François Hollande
Le décret adopté par Luc Châtel en mai 2012 a été abrogé le 27 août 2012. Une des principales critiques était qu'il permettait aux chefs d'établissement d'évaluer les pratiques pédagogiques des enseignants, y compris dans des disciplines où ils n'étaient pas spécialistes.
En 2013, les missions des inspecteurs sont réécrites et le lien entre inspection individuelle et carrière des enseignants est supprimé. En juillet 2015, des syndicats d'enseignants, dont Sgen-CFDT annoncent, en collaboration avec le gouvernement, l'ouverture d'un groupe de travail sur l'évalutation des enseignants pour l'automne.
La ministre de l'éducation nationale annonce en mai 2016 un projet de réforme pour 2017. L'objectif : que l'évaluation des enseignants devienne «un outil de politique des ressources humaines», qui valorise "les agents prenant des responsabilités, ou ceux enseignant en éducation prioritaire ".
Des précisions sont ensuite apportées par la ministre, en septembre 2016 :
Avec cette réforme de l'évaluation, "les enseignants sont désormais sur un pied d'égalité", estimait le sociologue Xavier Albanel. Toutefois, pour Jean-Rémi Girard, Secrétaire national à la pédagogie du Syndicat national des lycées et collèges, la réforme n'est pas idéale. Il considère notamment que les onze critères de la grille d'évaluation sont à revoir, car parfois arbitraires pour certains.
A la fin du quinquennat, cette réforme était toujours à l'état de projet.
Type de promesse : Annonce de mandat
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