La France ne paiera plus de rançon pour la libération de ses otages

Promesse non tenue

Promesse non tenue de François Hollande

A plusieurs occasions, ce changement de doctrine a été mis en doute :

  • Pour la libération au Mali des quatres otages français d'Arlit, le 29 octobre 2013, la France aurait payé une rançon d'environ 18 millions de dollars, selon une ancienne ambassadrice américaine. Une information confirmée par la suite par plusieurs sources évoquant une rançon d'environ 20 millions d'euros. Laurent Fabius a affirmé à cette occasion que "la France ne paie pas de rançon".
  • Pour la libération des quatre journalistes français en Syrie, dans la nuit du 18 au 19 avril 2014, la France aurait payé une rançon d'environ 17 millions de dollars, selon l'hebdomadaire allemand Focus.

Par ailleurs, plusieurs diplomates, journalistes ou experts ont affirmé que la France continuait à payer des rançons, en détaillant ce "business des otages". Dernier en date, Barack Obama a déclaré le 13 septembre dans une interview au New York Times : "Le président français, François Hollande, dit que son pays ne paye pas de rançons aux terroristes, alors qu'en réalité, il le fait."

La confirmation ?

Dans les documents fournis par Edward Snowden, ancien agent de la NSA, à un consortium de journalistes, on apprend que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni aident la France à libérer ses otages. Une façon pour les deux pays d'éviter que la France ne paye pas de rançon (article abonnés). D'après certaines informations, les gouvernements successifs de Nicolas Sarkozy et François Hollande auraient versé 51,9 millions d'euros pour 11 otages entre 2008 et 2014.

Dans ces mêmes documents, on apprend également que la France aurait fait pression pour que les textes internationaux ne revêtent pas de caractère contraignant ou une criminalisation des pays qui payent des rançons.

"C'est l'Etat qui a payé"

Promesse briséeDans un documentaire diffusé en janvier 2017 (il est consultable en ligne sur YouTube ici) dans l'émission Envoyé Spécial, "Otages d'Etat", l'un des négociateurs de la libération des otages d'Arlit, Pierre-Antoine Lorenzi affirme que "c'est l'Etat qui a payé".

Le site d'investigation Mediapart, qui a travaillé avec l'équipe de France 2 et la radio RFI sur cette enquête, précise que ce sont les fonds spéciaux du ministère de la Défense, qui ont servi à verser la rançon.

Selon le fruit de cette enquête journalistique, la promesse de François Hollande n'aurait donc finalement pas été respectée.

Type de promesse : Annonce de mandat

Mots-clés : otagesrançonterrorismeaffaires étrangèresInternationaldiplomatie