« Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Elysée. »

Promesse non tenue

Promesse non tenue de François Hollande

Promesse en doute de François Hollande Le Canard enchaîné indique le 12 septembre que François Hollande serait personnellement intervenu dans la nomination d'Harlem Désir à la tête du Parti socialiste, remettant en cause le principe de ne pas agir en "chef de la majorité".

Promesse brisée de François HollandeLe 17 octobre 2012, le député socialiste de l'Ardèche Pascal Terrasse a indiqué sur sa page Facebook avoir été reçu à l'Elysée, sans préciser pour quel motif. L'agenda de l'Elysée est également muet sur les motifs de cette visite.

Promesse brisée de François Hollande

Le Canard enchaîné révèle mercredi 24 avril 2013 que François Hollande a reçu vendredi 19 avril une poignée de parlementaires socialistes à l'Elysée. Selon des informations d'Europe 1, cette rencontre est amenée à devenir un rendez-vous hebdomadaire.

Le 16 mai, lors de sa deuxième conférence de presse semestrielle, François Hollande répète pourtant sa promesse : « Ici, c'est la maison de tous […] du chef de l'Etat, qui est le président de tous les Français. Il n'y aura pas de meeting de tous les parlementaires ici à l'Elysée ». Il ajoute qu'il peut « aller à leur rencontre », ce qu'il a fait immédiatement après la conférence de presse à la Maison de l'Amérique Latine. Il semble donc suggérer que sa promesse initiale concernait uniquement les grandes réceptions qu'affectionnait Nicolas Sarkozy, et non les rencontres discrètes en petit comité.

Promesse brisée de François HollandeLe 22 juillet, François Hollande a décidé de recevoir une nouvelle fois des parlementaires à l'Elysée, mais pas n'importe lesquels. Il a organisé un dîner avec les chefs de partis de sa majorité afin de resserrer les rangs. Entouré du socialiste Harlem Désir, de l'écologiste Pascal Durand, du radical de gauche Jean-Michel Baylet, du chevénementiste Jean-Luc Laurent et de Robert Hue (Mouvement unitaire progressiste), le Président s'est positionné malgré sa promesse initiale en chef de parti. Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le chef de file des socialistes à l'Assemblée Bruno Le Roux ont défendu la promesse présidentielle en réinterprétant le sens des paroles de François Hollande. "Non, il avait dit "je ne recevrai pas les parlementaires à l'Elysée", il n'y a jamais eu de réception, voire de convocation de tous les parlementaires, 400 parlementaires, à l'Elysée", a déclaré Bruno Le Roux sur BFM TV.

Promesse en doute de François HollandeA l'approche de la campagne des municipales, François Hollande aurait dû mal à s'empêcher de se mêler des affaires du Parti socialiste, affirme Le Parisien. En octobre, le chef de l'Etat se serait déjà impliqué dans la primaire socialiste à Marseille en demandant à sa ministre Marie-Arlette Carlotti, éliminée dès le premier tour, de ne pas contester les résultats.
D'ailleurs selon plusieurs échos, le président a continué par la suite à se mêler de la campagne à Marseille, qui reste un enjeu symbolique important pour son parti, puisque c'est l'une des rares grandes villes que la gauche peut espérer prendre à la droite. Le maire UMP Jean-Claude Gaudin a d'ailleurs accusé François Hollande de trop s'impliquer dans la campagne au point de faire la liste de son adversaire socialiste Patrick Mennuci.

Promesse brisée de François Hollande

Au lendemain des municipales, Manuel Valls (Premier ministre) et François Hollande ont organisé l'exfiltration de Harlem Désir de la rue de Solférino. Le premier secrétaire du PS a été nommé secrétaire d'Etat aux Affaires européennes le 9 avril 2014. Le chef de l'Etat s'était dit "déçu" du leader du parti, "pas à la hauteur", qui porte selon lui une responsabilité dans la défaite aux municipales.

 

D'après Le Figaro, François Hollande rencontrerait beaucoup d'élus socialistes à partir d'avril 2014 afin de s'assurer de leur soutien. Alors que deux textes importants vont passer devant les parlementaires en juin (projet de loi sur le budget de la sécurité sociale et le collectif budgétaire), le président s'inquiète de voir sa majorité s'effriter. Il organiserait donc plusieurs rencontres avec les élus.

Réception de députés frondeurs

Près d'un an plus tard, le 11 mars 2015, il a reçu à l'Elysée quatorze parlementaires "frondeurs". Pendant près de deux heures et demie, ont raconté certains d'entre eux à l'AFP, "ils ont noué avec François Hollande un dialogue nourri, "très cash", avec leur hôte", après que le gouvernement a dû faire passer la loi Macron en force en raison de l'opposition d'une partie de sa majorité.

"C'était un vrai échange, pendant 2 h 15, autour de la table du Conseil des ministres, pas une rencontre pour se faire des reproches", a relaté à son issue un des frondeurs, le député de la Nièvre Christian Paul. Le message adressé au président était qu'"en l'état sa politique ne passe pas auprès de la majorité", mais "l'essentiel est qu'il y ait un dialogue", a pour sa part estimé Pouria Amirshahi.

L'Élysée a indiqué la veille à l'AFP que, comme toutes les semaines, il y a deux rencontres, les mardis et mercredis soirs. "On ne donne pas la liste des participants. Mais le président voit tous les élus qui le souhaitent. Ils écoutent, discutent de tout, mais pas de la ligne du gouvernement ni de sa composition", a-t-on précisé.

Le 4 juin 2015, la journaliste Karine Perret de l'AFP avance que François Hollande est intervenu à plusieurs reprises dans la préparation du Congrès du PS le 5 juin 2015. Selon la journaliste, François Hollande a déjeuné avec Martine Aubry, en vue de lui donner des gages pour son ralliement à la motion majoritaire de Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS.

Dans le documentaire d'Yves Jeuland diffusé sur France 3 fin septembre 2015, François Hollande reçoit les parlementaires socialistes "frondeurs" à l'Elysée, au sujet de la loi Macron. On voit notamment le Président discuter avec le député Henri Emmanuelli au sujet des élections départementales qui se profilent alors, en mars 2015.

Type de promesse : Engagement oral de campagne

Mots-clés : moralisationmajorité parlementaireAssemblée nationaledéputésElyséePSexemplarité