Laisser aux villes la possibilité de mener des expérimentations comme les salles de consommation supervisée

Promesse tenue

Promesse tenue de François Hollande

Le 21 octobre 2012, la ministre de la Santé Marisol Touraine a indiqué espérer des expérimentations de ce dispositif avant la fin 2012.

Des salles à Paris et Strasbourg

Celle-ci n'a finalement débuté qu'en octobre 2016, avec l'ouverture d'une première "salle de consommation à moindre risque", ou "salle de shoot", dans un bâtiment de l’hôpital Lariboisière, dans le 10e arrondissement parisien. Quatre mois après, le bilan tiré par la presse faisait état de 130 à 150 usagers quotidiens, accompagnés par une vingtaine de professionnels. Selon Rémi Féraud, le maire socialiste du 10e arrondissement, les "désordres annoncés" par les opposants à la salle n'ont pas eu lieu, et leurs banderoles ont quasiment disparu des balcons.

Une autre salle a ouvert en novembre 2016 à Strasbourg, dans les hôpitaux universitaires. Elle enregistrait, selon Libération, une trentaine de passages par jour en février 2017.

Une loi qui permet l'expérimentation

L'ouverture de ces salles a été rendue possible par la loi de modernisation de santé de 2016, qui prévoit dans son article 43 l'expérimentation pendant six ans de « salles de consommation de drogues à moindre risque » (SCDMR) supervisées par des professionnels de santé. Cette disposition a été validée le 21 janvier 2016 par le Conseil constitutionnel, qui a reconnu la constitutionalité de l'immunuté prévue pour protéger de poursuites pénales les consommateurs  et le personnel soignant encadrant leur prise de drogue.

Une évaluation externe des expérimentations doit être menée par l’Inserm, pour juger l'impact sur les usagers et sur les riverains.

Type de promesse : Engagement écrit de campagne

Mots-clés : droguestoxicomaniesidasanté publiquedépénalisationsalles de shootMarisol TouraineSanté