Lutter pour la survie des librairies indépendantes

Promesse tenue

Promesse tenue de François Hollande

Au salon du livre le 19 mars 2013, François Hollande a affirmé que son gouvernement tenait à préserver un réseau dense de librairies. Il a ainsi appelé à lutter contre "toutes formes de concurrence déloyale. Que les prédateurs ne bénéficient pas d'une fiscalité avantageuse".

Le 25 mars 2013, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti a annoncé un plan d'aide de 9 millions d'euros aux librairies indépendantes, qui pourrait s'accompagner de la création, avant l'été, d'un fond complémentaire de soutien aux libraires « [dont] le financement doit être encore finalisé ».

En parallèle, les députés français ont voté le 3 octobre 2013 la proposition de loi rédigée par plusieurs députés UMP et soutenue par le gouvernement, visant à interdire le cumul de la gratuité des frais de port des livres et la réduction de 5 % pour les sites internet. "Un cadeau offert aux libraires, une claque pour les cybermarchands", analyse le site PC Inpact. Le texte est voté à l'unanimité au Sénat le 9 janvier 2014.

 

La loi "encadrant les conditions de vente à distance des livres et habilitant le Gouvernment à modifier par ordonnance les dispositions du code de la propriété intellectuelle relatives au contrat d'édition" est promulguée le 8 juillet 2014.

 

Mise en place des plan d'aide

En janvier 2014, le Centre National du Livre (CNL) et le ministère de la Culture et de la Communication lancent officiellement le plan promis par Aurélie Filipetti le 25 mars 2013.

Le CNL dote l'Association pour le Développement des librairies de création (ADELC) de 4 millions d'euros pour la "transmission et la reprise de commerces de librairies indépendantes". L'Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles (IFCIC) reçoit, lui, 5 millions d'euros pour "pallier les difficultés de trésorerie". Il s'agit néanmoins d'avance, dont le taux d'intérêt est fixé à 3,5 %, et dont le délai de remboursement est officiellement fixé à 5 ans.

 

Le 18 décembre 2015, l'IFCIC crée un nouveau dispositif de prêts à moyen terme, afin de compléter le FALIB (fonds d'avances de trésorerie aux librairies indépendantes), instauré en 2014, toujours avec le fonds de 5 millions d'euros alloué par le Centre National du Livre.

Ces nouveaux prêts sont destinés à aider les libraires à consolider leurs moyens financiers et à renforcer leur fonds de roulement, mais nécessitent un cofinancement.

C'est aussi l'occasion de donner quelques chiffres pour un premier bilan: en un an, depuis le 1er janvier 2014, le FALIB a permis à plus de 50 librairies d'obtenir des prêts de trésorerie à court terme pour un montant total de 1,9 millions d'euros.

 

Quelles sont les aides allouées aux librairies ?

En plus de ce fonds d'avances à la trésorerie en faveur des librairies indépendantes, il existe d'autres dispositifs d'aides.
 
Via le Centre National du Livre:
 
Le prêt économique aux librairies, un prêt à taux zéro accordé à l'occasion de la création, de l'extension, du déménagement, du développement de la modernisation, de la mise aux normes, ou enfin de la reprise et transmission de librairies.
 
Il existe encore des subventions économiques, dans les mêmes conditions que ci-dessus (création, extension etc.) Il s'agit soit d'une subvention d'exploitation au compte de résultat, soit d'une subvention d'investissement portée au bilan.

Enfin, des subventions pour la mise en valeur des fonds et de la création éditoriale en librairie sont également possibles : elles concernent les librairies les plus attachées à la valorisation des ouvrages et au travail de conseil auprès des lecteurs.

Les Drac peuvent également soutenir économiquement les projets de création, de reprise ou de développement des librairies.

Enfin, l'Association pour la librairie de création (ADELC) peut apporter des participations au capital et des apports remboursables pour soutenir les reprises de librairies indépendantes.

 

Calendrier respecté

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : LibrairieslivrecultureCommerceEconomieindustriecrise