En 2013, l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) a remis au ministre de la ville François Lamy son rapport sur le premier plan national de renouvellement urbain (PNRU), lancé en 2003. Après 45 milliards d’euros investis, le programme aura bénéficié à plus de 594 quartiers et 600 000 logements.

Lancement du PNRU 2

Le 21 février 2014, la loi de programmation pour la ville et pour la cohésion urbaine  confie à l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) la mise en place du PNRU 2 ou Nouveau PNRU (NPNRU), qui doit succéder au premier PNRU pour la période 2014-2024.

Avec 200 "quartiers d'intérêt national" visés, ce plan s’inscrit dans l’engagement de François Hollande d’investir dans les quartiers sensibles. Le plan prévoit 20 milliards d'euros de travaux dont 5 milliards pour l’Anru – auquels il faut rajouter une rallonge d'1 milliard d'euros annoncée par François Hollande en 2016.

Ce programme un peu fourre-tout vise se base sur les principes du premier plan national de rénovation urbaine mais intègre la question de l’insertion professionnelle et s’inscrit dans une logique de ville durable.

Assurer la cohésion urbaine

En 2014, pour redonner la parole aux 6 millions d’habitants qui habitent en banlieue, le gouvernement a prévu la création de Conseils citoyens. Au nombre de 850, ces conseils ont été créés en 2014 dans les quartiers prioritaires pour exprimer l'opinion des habitants sur l'ensemble des aspects de la politique de la ville. Ils sont constitués pour moitié d'habitants tirés au sort sur les listes électorales ou volontaires, et pour moitié de représentants des associations et autres «acteurs» locaux, explique Le Figaro.

L’idée de créer ces conseils citoyens vient du manque de concertation et de cohésion pointé par l’ONZUS dans son rapport sur le PNRU :

« trop souvent cela consistait pour chacun des maîtres d’ouvrage à exposer son projet et recueillir les réactions plus qu’en une concertation conjointe sur le projet de rénovation urbaine lui-même et encore moins sur l’objectif de cohésion qui le sous-tendait ».

Un rapport d’état d’avancement du nouveau PNRU, du 14 janvier 2016, précise que 399 projets ont été signés. Du côté des fonds, l’Anru participe directement aux projets sans assurer la totalité du financement.

Interviewé en février 2016 par Les Echos, François Pupponni, le député-maire de Sarcelles et président de l’Anru affirmait que « le programme (le NPNRU) est réalisé à 80 % et les dernières opérations le seront en 2020 »