L'échec de Rio+20

A quelques jours du sommet Rio+20 de juin 2012, François Hollande a réaffirmé son soutien à la création d'une organisation mondiale de l'environnement. Mais le texte final signé par les 193 Etats promeut lui le renforcement du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'Environnement) déjà existant, et non pas la création d'une nouvelle institution.

Une déception qu'il a relevée pendant son premier discours à la tribune de l'ONU le 25 septembre 2012 (à 12'08) :

Une des déceptions de Rio a été le fait que nous ne puissions pas nous mettre d'accord pour la création d'une organisation des Nations unies pour l'environnement. Une grande agence, ça reste l'objectif de la France

Lors de sa visite à Kinshasa le 13 octobre 2012, le Président a répété son engagement. Il a aussi réaffirmé son souhait de voir cette organisation basée en Afrique. En décembre, c'est au tour de Nicolas Hulot, envoyé spécial de la présidence pour la protection de la planète, de réitérer la "nécessité" de l'OME.  "L'objectif ultime" de la France selon le ministère des Affaires étrangères, à l'issue du premier conseil d'administration universel du PNUE en février 2013 à Nairobi. 

La conférence sur le climat de Paris 2015

Dans la perspective de cet évenement, François Hollande a réaffirmé, le 20 septembre devant des ONG, l’engagement de la France "pour obtenir l’accord universel sur le climat dont la communauté internationale a besoin de façon urgente"

Puis, lors d'un sommet de l'ONU sur le climat le 23 septembre, François Hollande a annoncé le versement par la France d'un milliard de dollars "sur les prochaines années" au Fonds vert de l'ONU sur le climat. Ce fonds est destiné aux pays en développement pour les aider à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. 

En revanche, pour l'instant François Hollande n'a pas relancé son projet d'organisation mondiale de l'environnement.

Le 20 novembre 2014, le Fonds vert pour le climat de l'ONU affirme avoir levé 9,3 milliards de dollars lors d’une Conférence qui a réuni une trentaine de pays contributeurs à Berlin. La France respecte sa promesse et se positionne comme quatrième contributeur, ex-aequo avec l’Allemagne, en versant 1 milliard de dollars. 

François Hollande a donné, le 5 janvier 2015, quelques critères qui permettront de juger de la réussite de la conférence sur le climat à Paris en 2015 :

• l'instauration "d'un prix du carbone",
• la création de "financements innovants" comme donner une valeur aux émissions de CO2, 
• un "accord général contraignant, pays par pays, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre"
• le respect de la promesse de parvenir en 2020 à dégager 100 milliards de dollars annuels pour aider les pays du Sud à lutter contre le réchauffement

Une tribune dans Libération

En avril 2016, le quotidien Libération a publié une tribune réclamant la création de cette Organisation mondiale pour l'Environnement. A noter qu'il s'agissait déjà d'une préconisation du sénateur Serge Lepeltier (UDI) dans un rapport d'information daté de... 2003-2004.

En tous les cas, cette instance n'a pas vu le jour durant le quinquennat de François Hollande.