Le 12 juillet 2013, François Hollande a présenté 34 "plans de bataille" pour doper l'industrie française, de la voiture électrique aux objets connectés, suivant trois priorités : la transition écologique et énergétique, la santé et les nouvelles technologies.

Le président a dit vouloir que "tous les outils économiques de la puissance publique" soient mis au service de ces plans, mentionnant le programme d'investissements d'avenir (PIA – en mars 2016, le troisième PIA, à hauteur de 10 milliards d'euros, a été mis sur pied par le gouvernement), et le plan d'investissement décennal.

Des "plans de bataille" à l'"Industrie du Futur"

Mais en mars 2015, les ambitions du président ont été revues à la baisse, comme l'expliquait L'Express: seules "une dizaine" de propositions, sur les 34 "plans de bataille" initiaux, ont été conservées par Emmanuel Macron, pour une plus grande efficacité. Les initiatives jugées "redondantes" par le jeune ministre de l'Économie ont ainsi été regroupées en un programme baptisé "L'Industrie du Futur" et orienté autour de neuf grands axes de modernisation. 

La Tribune expliquait en mai 2016 que, jusqu'au mois de juillet 2015, l'État n'avait accompagné que 400 entreprises. Il s'est donc fixé pour objectif, en mai 2016, d'accompagner 2 000 entreprises supplémentaires et d'en sensibiliser 15 000 avant la fin de l'année 2016.

Le bilan

En août 2016, Le Monde créditait le fondateur du mouvement En Marche! d'un bon point pour le rôle de structuration à long terme des politiques d'investissement françaises joué par les dix "solutions pour exporter l'excellence française". 

Le 9 décembre 2016, Les Echos relevaient que la plupart des entreprises françaises réalisaient l'importance du numérique dans leur modernisation, mais que le principal obstacle à leur entrée dans l'industrie du futur était l'absence de formation aux technologies digitales.

Le 19 janvier 2017, le secrétaire d'Etat à l'industrie Christophe Sirugue a réuni le sixième comité de pilotage du programme "Industrie du Futur", à Lyon. Selon les chiffres du gouvernement, ce dernier regroupait début 2017 33 000 entreprises, employant 1,1 million de salariés.

La promesse est tenue, puisque le gouvernement a lancé de nouveaux outils financiers (les 3 PIA) et montré une certaine poractivité en matière d'innovation industrielle, avec la "Nouvelle France industrielle" et l'"Industrie du Futur".