"Je m'engage sur le principe : plus d'enseignants que de classes"

Promesse partiellement tenue

Promesse partiellement tenue de François Hollande

Le dispositif

En décembre 2012 est publiée une circulaire définissant le dispositif « plus de maîtres que de classes ».

  • « Ce dispositif nouveau repose sur l'affectation dans une école d'un maître supplémentaire », indique-t-elle. Le but est de « conduire chaque élève à la maîtrise du socle commun », « de prévenir la difficulté scolaire » et de créer des formes d’organisation plus efficaces.
  • Les écoles qui doivent bénéficier d’abord de ce dispositif sont celle relevant de l’éducation prioritaire.
  • Les premiers moyens seront engagés dès la rentrée 2013. Le ministère de l’Education nationale annonce la création de 7 000 emplois sur le quinquennat pour ce dispositif, soit la moitié des moyens consacrés au premier degré.

Le bilan quantitatif

Du point de vue quantitatif du dispositif, 3 220 postes ont été consacrés au dispositifs entre 2013 et 2016 :

  • En 2013, 1 310 postes dédiés, dont 775 nouvelles créations de postes.
  • En 2014, 1 848 postes déployés, dont 582 créations.
  • En 2015, 2 361 postes, dont 397 créations.
  • En 2016, 844 postes.

Pour la rentrée 2017, la ministre Najat Vallaud-Belkacem a souhaité que toutes les écoles issues de l'éducation prioritaire (environ 8 000), soient touchées par le dispositif.

 

Le bilan qualitatif

Les évaluations quantitatives sont plus contrastées :

  • En juin 2014, l'inspection générale de l'Education nationale pointe du doigt certaines dérives, notamment le fait que certains "maîtres en plus" sont nommés dans des zones non prioritaires. Un constat contesté en janvier 2017 par le comité de suivi de la réforme, qui assure que « l’affectation des postes de maîtres supplémentaires est essentiellement attribuée à l’éducation prioritaire ».
  • En septembre 2015, le comité de suivi de la réforme tire un bilan positif du dispositif : « Tous les enseignants [concernés] soulignent l’amélioration du climat de classe et ses corollaires, l’accroissement de l’attention et de l’engagement des élèves dans les tâches ». Il relève toutefois « une proportion significative » de postes partagés entre deux écoles ou plus, qui « nuit au travail d’équipe ». Il recommande que les enseignants n'interviennent pas dans plus de deux écoles simultanément.
  • Des évaluations locales ont permis de tirer un premier bilan du dispositif, selon le rapport de janvier 2017 du comité de suivi. Par exemple, en Loire-Atlantique, la collaboration au sein des équipes pédagogiques a augmenté au fur et à mesure de l’engagement du dispositif. Par ailleurs, la différenciation des enseignements au sein des groupes en fonction des besoins des élèves « est également plus affirmée », selon le rapport.
  • Le même rapport indique également que les services statistiques de l’Education nationale (DEPP) ont mis en place à la rentrée 2016 une évaluation quantitative et qualitative du dispositif, dans 10 000 élèves, sur 4 départements. La dernière étape de cette évaluation doit se tenir en mai 2017, les résultats ne seront donc connus qu’ultérieurement.

Par conséquent, si le dispositif "plus de maîtres que de classes" a des effets positifs là où il est implanté, son déploiement n'est pas encore terminé, loin s'en faut, puisque l’objectif initial était d’affecter 7 000 postes au dispositif.

Type de promesse : Engagement oral de campagne

Mots-clés : écoleéducationenseignantsinstituteursprofesseursrythmes scolaires