Réfléchir aux tarifs appliqués aux voyageurs et à la dette de Réseaux ferrés de France

Promesse inévaluable

Promesse inévaluable de François Hollande

La dette de RFF

La réforme ferroviaire adoptée le 21 juillet 2014 fixe comme priorité la réduction de la dette de la SNCF. Celle-ci est toutefois passée entre 2012 et 2016 de 29,6 à 44 milliards d’euros.

Dans son rapport d’activité 2015, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER) a épinglé SNCF Réseau, suspectée d’augmenter les tarifs des péages ferroviaires (5,7 milliards € en 2015) dans le but de diminuer cette dette. Le gendarme du rail a préconisé la mise en place d’ici 2018 d’une tarification respectant les directives européennes de concurrence.

Pour diminuer cette dette, l'Arafer a également suggéré de transférer une partie des bénéfices de SNCF Mobilités vers SNCF Réseau et de réfléchir à des financements mixtes avec les régions et l’Etat.

Face à ce rappel à l’ordre, la SNCF s’est engagée à diminuer le tarif de ses péages de 1,5 % de 2015 à 2016 et de 3,2 % de 2016 à 2017. L’Arafer a publié le 19 octobre 2016 un avis favorable à cette nouvelle grille tarifaire, avant de brandir un nouveau véto en février 2017 pour les tarifs 2018.

Les tarifs voyageurs

Une hausse constante

Les prix des billets de trains ont augmenté tout au long du quinquennat.

 

Le 1er mai 2016, la SNCF a durci les conditions d'échange et de remboursement des billets, désormais facturés 5€ la veille et 15€ le jour du départ. En contrepartie, elle s'est engagée à réduire les prix des billets sur certains TGV et Intercités, notamment en revoyant sa politique de yield management", qui consiste à augmenter mécaniquement le prix du billet à mesure que la date de départ approche. Désormais, l'augmentation du prix est censée tenir compte du taux de remplissage des trains et des prévisions météo (un mauvais temps étant prédicteur de faibles ventes de dernière minute).

L’activité low cost de la SNCF s’est en outre largement développée, avec le lancement des Ouigo en 2013 . En 2016, ces trains représentaient 7% du trafic TGV et 15 % sur la seule ligne Paris-Marseille.

Ce qui a changé

Promesse briséeEn janvier 2015, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal s'est engagée à "réformer par décret la façon dont l’Etat contrôle les prix des transports publics et notamment du train, parce que les choses ne sont pas claires".

Elle n'en a rien fait. Au contraire, la réforme ferroviaire de 2014 a même donné aux régions une plus grande liberté dans la fixation des tarifs des TER et Intercités, poursuivant une libéralisation des tarifs engagée en 2011. Depuis le 21 avril 2017, elles ont la pleine responsabilité de la tarification des TER pour l'ensemble des abonnements (travail, élèves, étudiants et apprentis), même si les tarifs sociaux nationaux continuent de s'appliquer.