François Hollande a dans un premier temps voulu montrer son attachement au train, en médiatisant le 23 mai 2012 son déplacement à Bruxelles en Thalys.

Mais il a rapidement du prendre ses distances avec l'engagement, se rendant en avion à Rennes. Il a même pris, selon Ouest France, un avion différent de celui de son ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, bien que celui-ci ait signé la charte de déontologie du gouvernement où il s'engage à "privilégier le train pour les déplacements inférieurs à trois heures".

En janvier 2013, c'est à Lille que François Hollande se rend en avion, son cabinet expliquant que le chef de l'Etat doit pouvoir "rentrer plus vite à Paris", "dans un contexte de conflit international.

Le bilan, année par année

La Cour des comptes a examiné précisément chaque année les modalités de déplacement de François Hollande dans ses rapports sur le budget de l'Elysée.

En 2012, l'utilisation du train est restée "marginale". Sur 36 déplacements en France (coût total : 0,75 million d'euros), le chef de l'Etat a utilisé 21 fois la voiture, 14 fois l'avion et une fois le TGV inaugural du Louvre-Lens.

En 2013, sur 56 déplacements français (coût total : 2,3 millions d'euros), il a emprunté seulement deux fois le train (pour Dijon et le Doubs).

En 2014, la Cour a expliqué que "outre le moindre nombre de déplacements, un usage plus rigoureux des moyens aériens" a été effectué. L'institution a en outre relativisé la promesse de François Hollande, en expliquant que le recours au train pour les déplacements en France ne coûtait pas forcément moins cher que l'avion : "l'avantage économique d'un trajet en train, dont il est légitime que l'opportunité soit aussi mesurée au regard des contraintes horaires et de sécurité, ne présente pas un caractère systématique et il devrait être apprécié en fonction de chaque déplacement".

En 2015 : La Cour a noté un effort positif réalisé par l'Elysée concernant les frais de déplacement. Ainsi, en 2015, François Hollande a effectué 138 déplacements en France et à l'étranger, dont 106 en avion. La Cour a en outre souligné les économies de 700 000 euros réalisées par l'Elysée en recourant en priorité aux vols avec escale, et en encadrant le volume des délégations. Le cout moyen d'un déplacement était chiffré à 168 752 euros, en baisse depuis l'année précédente. 

Du Falcon à la voiture

Très critiqué pour être allé voter à Tulle en Falcon lors des élections municipales en mars 2014 (ce trajet en avion a été évalué à 9 200 euros), François Hollande a changé de plan de communication : Le Parisien révèle que le chef de l'Etat a choisi de se rendre dans sa commune en voiture pour les élections européennes du 25 mai 2014.