Mieux accompagner les élèves en difficulté sans remettre en question le collège unique
interview de Najat Vallaud-Belkacem dans AlterEcoPlus, le 10 novembre 2014.
Une réforme du collège sera lancée en 2015. Elle permettra, “sans remettre en cause le collège unique, de mieux prendre en compte les difficultés de certains élèves, d’avancer à un autre rythme pour leur permettre d’aller jusqu’au bout de leur scolarité obligatoire dans les meilleures conditions“.
Promesse tenue de François Hollande
La réforme du collège a été menée à son terme, comme promis par la ministre de l’Education. Le projet, depuis son élaboration en 2012 jusqu’à sa mise en œuvre en 2016, a cependant essuyé de nombreuses critiques.
En mai 2015, Najat Vallaud-Belkacem a fait face à de multiples critiques pour avoir mis en œuvre cette réforme par décret, sans passer par un débat parlementaire traditionnel. La publication au Journal Officiel du décret et de l’arrêté est survenue au moment où se tenaient différentes manifestations contre la réforme. Le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, a dénoncé une « provocation ». Christian Jacob, alors président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, a estimé que cela représentait un « double mépris » du gouvernement envers les enseignants « qui réclamaient à juste titre une négociation » et envers les parlementaires, car « il n’y a pas eu de débat » à l’Assemblée.
Sur France Info, Najat Vallaud-Belkacem a déclaré que « nous avons besoin, sur cette réforme du collège, de ne plus perdre de temps », tout en rappelant les nécessaires accompagnements et formations pour que la réforme en vigueur à la rentrée 2016.
En juin 2015, selon un sondage Ifop, 74% des enseignants du secondaire se disaient opposés à la réforme, tandis que différentes journées de manifestations émaillaient la fin de l’année 2015.
En septembre 2016, un article du Monde détaillait les nombreuses difficultés de la mise en œuvre de la réforme du collège, qui devait s’appliquer dans 7 000 établissements à partir du 1er septembre 2016. Michel Richard, secrétaire général ajoint du SNPDEN, principal syndicat des chefs d’établissement, expliquait : 60 % des collèges mettront en œuvre la réforme « sans grand enthousiasme, par devoir » ; « un quart l’appliquera plus volontiers car elle s’inscrit dans la continuité de leurs pratiques – la pédagogie par projet, l’interdisciplinarité ; et 15 % seront d’irréductibles villages Gaulois, des collèges où les enseignants feront le service minimum ».
Pour plus de détails concernant cette réforme et les débats qui l’agitent, voici quelques lectures :
Type de promesse : Annonce de mandat
Mots-clés : éducation collège najat vallaud-belkacem