Pré-recruter les enseignants avant la fin de leurs études et rétablir une formation initiale "digne de ce nom"

Promesse tenue

Promesse tenue de François Hollande

La loi

Le projet de loi sur la refondation de l'école adopté en conseil des ministres le 23 janvier 2013 et adopté par le Parlement le 25 juin prévoit la création des écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE) à la rentrée 2013.

Ces établissements s'inscrivent, selon le ministre Vincent Peillon, en rupture avec ce qui a été fait précédemment, notamment les IUFM : « Les Espé, ce n’est ni les IUFM qu’on revisite ni les écoles normales qu’on ressuscite », martelait le ministre.

Avec une ESPE par académie (soit une trentaine au total), l'objectif est de rétablir un enseignement aussi bien théorique que pratique, d'autant que les IUFM étaient souvent caricaturés en repaires de théoriciens coupés du contact avec les élèves. Pour ce faire, de nombreux professeurs encore en activité doivent intervenir auprès des enseignants en devenir. Pour Gilles Roussel, président de la commission de la formation et de l’insertion professionnelle de la Conférence des présidents d’université, cité par le journal La Croix à la rentrée 2013 :

« On revient vers une formation davantage professionnalisante, tout en gardant une dimension universitaire forte, grâce au lien étroit avec les composantes disciplinaires et la mise en place du master Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation ».

Les ESPE ont officiellement ouvert leurs portes le 25 août 2013.

Un bilan contesté

En octobre 2014, un premier rapport dresse un bilan sévère des ESPE. Il décrit des liens entre ESPE et professeurs du terrain qui « n’ont souvent été, dans le meilleur des cas, qu’assez formels ». Le Monde résume ainsi la situation :

« D’un côté, l’éducation nationale n’apparaît pas encore totalement impliquée dans la formation de ses futurs professeurs. De l’autre, l’université peine à accepter une formation plus professionnalisante, qui met l’accent autant sur la transmission des savoirs que sur les savoirs eux-mêmes. »

A la rentrée 2016, le site AlterEcoPlus dresse un autre bilan, tout aussi mitigé. Il expliquait notamment que « l’année de M1 [master 1] conduit à un "bachotage" en vue du concours. Même si les épreuves ont changé et si elles comportent plus de pédagogie et de didactique, cela reste un peu "hors sol" ».

Toutefois, un bilan plus positif est dressé par Jacques Ginestié, président du réseau national des écoles supérieures du professorat et de l'éducation. "La formation des enseignants est désormais bien installée", estime-t-il, à tel point que les ESPE sont devenus "le meilleur gage de réussite" pour le concours, laissant présager que les ESPE ne seront pas remis en question lors du prochain quinquennat.

Type de promesse : Projet présidentiel

Mots-clés : professeursenseignantsécoleéducationformation